Ces réflexions viennent de la lecture de nombreux sujets sur le forum psychologie de Doctissimo, dans lesquels les
personnes manifestent affolement, désespoir, agitation, réactions émotionnelles excessives qui augmentent encore les difficultés qu'elles rencontrent.
Ce projet peut paraître prétentieux, mais si une seule personne y trouve intérêt, je n'aurai pas perdu mon temps ! C'est
juste une main tendue, des pistes à creuser, un essai presque vain, qui ne vaut que par l'intention de celui qui l'a écrit !
1 - Crises et moments difficiles font partie de la vie.
Personne n'y échappe.
Crises psychologiques, relationnelles, professionnelles, familiales, liées à des accidents, des changements imprévus, la
maladie ... Crises brèves, brutales, qui s'éternisent ou s'apaisent rapidement, crises qui couvent, tension latente, qui émergent et finissent par balayer tout un aspect de notre vie ...
Personne n'échappe aux crises, aux difficultés, aux souffrances, aux impasses ...
2 - Ce qu'apportent les crises et l'importance de notre attitude.
Les crises remettent en cause des status quo, psychologiques, personnels, professionnels, familiaux, des compromis, des
situations plus ou moins en équilibre.
Quand nous avons surmonté une crise, petite ou grande, nous avons découvert des aspects de nous-même et de la vie que nous
ignorions, notre champ de conscience, notre compréhension de nous-même, des autres, et de la vie se sont étendus.
Des comportements, des modes de penser, des réactions affectives ont évolué, ont changé ou disparu, d'autres sont
apparus.
Selon comment nous affrontons une crise, l'évolution de la situation peut-être plus ou moins favorable ou défavorable.
Notre attitude peut aggraver la situation, ou l'améliorer, elle peut rendre possible l'ouverture de possibles que nous ignorions, ou nous enfermer d'avantage dans l'impasse.
Même quand tout paraît sans issue, un retournement est toujours possible.
3 - Comment affronter au mieux les crises.
Chacun étant très différent, exprimer des généralités est délicat, limite imbécile !
Mais allons-y !
Ajouter de l'affolement, des suppositions défaitistes, de la peur, augmente la difficulté et diminue notre capacité à
l'affronter.
Les sentiments de désespoir et d'impuissance peuvent être très puissants. Mais ils sont des moments passagers, qui nous
détachent de certains blocages, et nous ouvrent à de nouveaux possibles.
Ils alternent souvent ou parfois, avec la colère, la révolte, le rejet. La colère remet en cause, la situation, nous
décharge d'une tension, nous pousse à voir plus loin et profondément dans ce qui est douloureux. Son expression incontrôlée peut aggraver la situation.
Une part de nous n'est pas affectée par la situation. Il est important d'être conscient de ce qui se passe en nous, de ne
pas adhérer à, de ne pas "croire" que, nous sommes les émotions qui nous traversent. De chercher et de regagner autant que possible ce calme intérieur, cette présence en nous, qui voit et écoute
sans juger.
Une autre manière d'approcher cela, est de s'ancrer autant que possible dans la conviction que la situation a un sens, qui
se dévoilera tôt ou tard, d'avoir "foi" dans le fait que notre vie, et l'Univers, ont un sens, positif, constructif, bénéfique, malgré les apparences contraire que nous percevons ...
La présence à soi, et la conviction du sens bénéfique de la situation, sont les deux faces d'une même pièce.
Enfin, accepter que la vie continue, que nous ne savons pas "de quoi demain sera fait", malgré le fait que nous aillons le
sentiment d'être "au bout du rouleau". Car c'est de la vie que nous recevons intérieurement ou extérieurement, les réponses.
Voilà mes propositions ... Qu'y ajouteriez vous ? Qu'est-ce que vous modifieriez ? Qu'en pensez vous ?
Amicalement.
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19/06/2011.
J'ajoute à mon propos précédent quelques éléments.
Le fait de traverser une ou des longues épreuves, nous conduit souvent à éprouver une forte négativité à l'égard de
nous-même : culpabilité, sentiment d'être mauvais, ou de porter en nous quelque chose de mauvais ou de néfaste, impression d'être victime d'un mauvais sort ...
Pourtant nous ne sommes pas, en général, conscient et maître ce ce qui est à la source de nos difficultés ... Nous n'en sommes donc pas coupable, ni consciemment responsable. Étant humain et
faillible, les épreuves ne sont pas là pour nous "enfoncer", mais pour nous aider à découvrir le meilleur en nous, à sortir des aveuglements qui créent ou amplifient la souffrance ou le malheur,
pour nous donner les clefs d'un bonheur durable ...
Les épreuves bousculent nos attentes, ce que nous imaginions, nos projets, nos croyances, l'avenir tel que nous le
pensions, nos certitudes quant au bien et au mal ... En ce sens, pour les affronter de la meilleure manière, nous devons nous détacher de ces projections, pour en revenir à l'unique réalité : le
présent.
Si j'ai quelque chose à faire, pour améliorer les choses, que je le fasse.
Si rien n'est possible, alors simplement accueillir la réalité du moment, sans projeter quoique ce soit sur l'heure, la minute, la journée, les semaines qui viendront ...
L'épreuve est là, mais aussi le rayon de soleil, qui frappe à ma fenêtre, le regard amical d'une commerçante, une idée nouvelle, une manière différente de voir et comprendre la situation qui me
traverse l'esprit, une intuition et une piste, l'apaisement de ma tension, devant une émission de télé que j'apprécie, le plaisir d'une activité que j'aime bien, la tristesse de me sentir si
fatiguée, la reconnaissance de ma fragilité et son acceptation, et la paix que cela apporte, le coup de fil de quelqu'un qui s'inquiète ...
Être dans le présent, toujours et encore, dans la vérité de ce que nous éprouvons, sans
jugement ni peur, dans l'amitié avec nous-même, est ce qui nous permet d'affronter les dangers avec le maximum de sérénité, d'équilibre tout en accueillant les indices qui nous guident vers le
mieux être ...