Notre psyché est constituée de "couches". Et il n'y a pas d'entité qui existe "en soi", le "moi", comme "l'enfant intérieur" n'existent pas comme des unités indivisibles, permanentes, stables. C'est ce que dit le bouddhisme, en parlant d'impermanence et de l'inexistence de l'ego ou du "moi".
Par contre il y a des couches de processus qui sont très proches de l'innocence originelle, elles fondent tout le fonctionnement de notre psychisme. Mais elles sont recouvertes par un réseau de réactions psycho-émotionnelles apprises et automatiques, qui se superposent les unes aux autres, d'abord dans l'inconscient, jusqu'à ce qu'une petite partie soit consciente et/ou connue par la conscience comme "étant moi", cette petite partie est le "moi".
La conscience n'étant pas limitée au "moi", il est parfaitement possible de percevoir et ressentir la zone proche de l'innocence originel comme "l'enfant intérieur", ce qu'elle est, d'une certaine manière. C'est aussi la zone de sagesse, de connaissance intuitive, de perception directe des situations, et des états intérieurs. Mais la communication entre les deux sera toujours aléatoire, incertaine, du fait des couches psycho-émotionnelles intermédiaires, qui parasitent, interfèrent, colorent l'échange et les perceptions entre les deux "zones", pouvant amener des contre-sens, des aveuglements, etc ...
Maintenant, pour guérir quand on a été profondément blessé, il faut
1 - avoir conscience d'avoir été et d'être profondément blessé, ou de manquer de quelque chose de très important et vivant à l'intérieur de soi, ou simplement reconnaître la souffrance, un manque fort et vivace que l'on porte en soi, et que, quoi que l'on fasse, on ne peut faire reculer, et/ou qui revient toujours,
2 - à partir de la conscience ordinaire de soi (le moi), explorer, découvrir, comprendre (prendre avec soi), décrypter les couches successives de réactions émotionnelles qui nous séparent de la zone d' "innocence originelle". Cela signifie accueillir la, les sensations de mal-être, les difficultés et les ressentis émotionnels, les pertes de repères, etc ... de "ici et maintenant", provoqués ou non, par les difficultés de la vie, les échecs et les réussites, ou par des états intérieurs dont on a aucune maîtrise. Et cela dans une perspective de bienveillance, de respect et d'amour de soi-même et en s'appuyant toujours les éléments de bonheur, positifs et nourrissants de la vie ...
Bon, ce n'est pas en dix ou vingt phrases que l'on peut aller au bout du sujet ! (Des centaines/milliers de livres, exposant les plus diverses approches et théories, ont été écrit sur ces thèmes !).
Mais pour s'entendre, partager quelque chose de ce que nous vivons, comprenons, de nos expériences, de nos interrogations, et réflexions du moment ... c'est déjà beaucoup et bien !
Bonne journée à tous ! Et merci de ses partages !
Écrit sur Épanews.