La relation avec ma mère n'a pas été "top" : elle était énervée, dure, exigeante avec moi. A plusieurs reprises, elle a
cassé la confiance que je pouvais avoir en moi et en la vie. De plus, à sa mort, quand j'avais 11 ans, j'ai cru l'avoir tuée, du fait de l'énorme colère que j'éprouvais pour elle à ce moment :
culpabilité et paralysie des émotions.
A quelque chose malheur est bon : cela m'a renvoyé/obligé à me tourner "vers l'intérieur", à 15 ans, je méditais et
m'entrainais à la relaxation. à 18 ans je suis parti en Inde rencontrer un maître spirituel, et faire des groupes de développement personnel. Recherches et pratiques que j'ai poursuivi pendant
dans des années ... sans pour autant "guérir" ma relation avec les femmes.
Le problème était le suivant : n'ayant pas pu avoir de relation simple et sociale avec les femmes, tout intérêt que je
pouvais ressentir pour l'une d'elle, en faisait une sorte de "déesse" inaccessible, mettant en jeu, non pas des éléments de relations sociales et personnelles, mais les états d'amour, d'attentes
et de don total du bébé que j'ai été, avant que la relation se dégrade. Sans pouvoir, bien sûr, médiatiser cela.
De manière inverse, si une femme me regardait avec quelque intérêt, je projetais sur cet intérêt, l'attente de l'amour
inconditionnel d'une mère, celui qui est tourné vers la réalité profonde du bébé ... paralysant de la même manière toute possibilité d'approche.
D'un autre côté, au fil du temps, me connaissant d'avantage, sortant de ces schémas, j'ai pu voir de manière plus objective
le fonctionnement féminin, les motifs réels de leur intérêt et leur degré de motivation à me connaître personnellement.
En gros, il y a les personnes qui ont besoin de se rassurer sur leur capacité de séduction, ont besoin d'avoir quelqu'un
qui les regarde avec intérêt. Je me suis quelque fois laisser manipuler par de telles personnes, jusqu'à comprendre la vraie nature de la relation !
Il y a les personnes que le statut social rassure ... Ce n'est pas très intéressant ( pour moi) !
D'autre qui sont affectées par le physique ou la manière d'être ... C'est déjà plus authentique et profond, mais cela n'est
toujours pas l'essentiel de ma personnalité ... et personnellement, si cela peut être agréable à vivre, je n'aurai pas plus de motivation que cela pour aborder une telle personne ... au vue de la
manière dont mes expériences successives avec les femmes ont été douloureuses et peu respectueuses de ma personnalité et de mes sentiments profonds !
Non, il faudrait "autre chose", une relation qui se construise sur une vraie conscience de la valeur de l'autre, de son
unicité, une relation qui ne soit pas, d'emblée, instrumentalisée par des attentes de sécurité ou de reconnaissance sociale, qui s'appuie sur une réelle attraction, mais dans laquelle il y ait
aussi, un véritable échange, un questionnement réciproque ...
En l'état actuel des choses, je ne vois pas comment cela pourrait se produire ! Mais je suis prêt à vivre ce qu'il me sera
donner de vivre : solitude ou rencontre, cela aura toujours une infinie richesse !
...
En tout état de cause, nous sommes tous "fils de dieu" : chacun a le pouvoir de changer sa vie, ou au contraire, d'adhérer
à ses limitations, ou encore de prendre le temps de mûrir encore des années avant que ne se mette en branle le changement que son coeur appelle ... Chacun possède son propre timing, et personne
(pape, psy, et autre "autorité morale" comprise) n'a autorité pour dire à quiconque ce qu'il doit faire ou être. Chacun, par contre, doit assumer ses choix et leurs conséquences ...
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